Notre-Dame des Hauts-de l’Isle

 

DES PRÉMISSES A LA NAISSANCE DE LA NOUVELLE PAROISSE en 1998

 

1905, une date charnière pour la France entière

En 1905, au moment de la séparation des Églises et de l’État, on dénombrait dans le diocèse de Périgueux et Sarlat :

– 624 paroisses résidentielles, dont 29 vacantes.

– 59 communes non érigées en paroisses ;

– 40 chapelles.

A la même date, sur les 595 paroisses possédant un curé, 215 n’auront plus de prêtre résidant à la suite du départ ou du décès des prêtres concordataires[1].

 

Comment faire face au besoin en prêtres en Périgord ?

Le manque de prêtres a continué d’aller bon train, nous en sommes plus que jamais témoins. Ils sont actuellement 71 dont 55 prêtres diocésains, et 34 d’entre eux ont plus de 55 ans. Tirant les conséquences de ces chiffres, notre évêque choisit de redimensionner les paroisses, ce qui fut fait en 1998 et en 2010.

A la suite du mouvement enclenché, naquirent vingt-huit paroisses, réparties entre les cinq ensembles pastoraux, sous l’autorité du vicaire général, le Père Jean-Michel Bouygues : Périgord vert, Périgord centre, Sarladais, Bergeracois et Ribéracois.

 

L’ensemble Périgord vert regroupe les paroisses Notre-Dame des Hauts de l’Isle (avec pour centre paroissial Thiviers), Saint-Jean-Baptiste-en-Nontronnais (Nontron), Saint-Pierre-de-Brantôme (Brantôme) et Saint-Eloi-les-Forges (Excideuil).

 

Monseigneur Philippe Mousset, successeur de Saint-Front en Périgord

Dernier échelon régional dans la hiérarchie catholique, l’évêché a pour siège Périgueux. La fondation du siège épiscopal est attribuée à Saint-Front. Mais, comme l’écrivit l’abbé Thierry Nicot, alors curé de Saint-Front-lès-Cadouin, à l’adresse du saint personnage :  « Ton histoire se mêle à la légende. Il semble bien que tu sois né sur l’actuelle commune de Lanquais, probablement au VIe  siècle de notre ère ». L’autre thèse en faisait un envoyé de l’apôtre Pierre… Il est sur que l’évêché existait en 360 ; c’est à cette      époque que l’évêque Paterne de Périgueux est condamné pour hérésie lors du concile de Paris, comme le rappelle Sulpice Sévère (Chronicorum lib. II, 45, 3).

En 1317, le pape Jean XXII créa un second évêché ayant Sarlat pour siège. Les deux structures existèrent jusqu’en 1790. Réunifié à cette date, il fut rattaché à l’évêché d’Angoulême et y demeura jusqu’en 1821. De ce passé historique survivra le titre canonique d’évêque de Périgueux et Sarlat.

Son titulaire est, depuis le 18 juin 2014, Mgr Philippe Mousset, ancien évêque de Pamiers Couserans et Mirepoix (2009-2014) ; il a succédé à Mgr Michel Mouisse.

Laissons au Père Jean Marie Bouron le soin de le présenter aux lecteurs : « Fils de parents agriculteurs, Mgr Philippe Mousset, troisième enfant d’une famille de dix,est né le 27 mai 1955 au Gua, en Charente-Maritime.

Après avoir travaillé sur l’exploitation familiale et suivi pendant trois années des études techniques agricoles à l’Institut rural d’éducation et d’orientation (IREO) de Cognac (1972-1975), Philippe Mousset entre à 25 ans au séminaire. Six années de réflexion, de formation et de préparation au ministère : deux ans au séminaire inter-diocésain de Poitiers (1981-1983, et quatre ans en deuxième cycle au grand séminaire de Bordeaux (1983-1987).

Ordonné prêtre le 22 mai 1988 pour le diocèse de La Rochelle et Saintes, il a été successivement, après son ordination, vicaire paroissial à Notre-Dame de Royan, aumônier des collèges et lycées de l’Enseignement public de Royan (1988-1991), et responsable de la pastorale des jeunes de l’agglomération de La Rochelle pendant dix ans (1991-2001) : « j’ai été beaucoup plus marqué par le monde des jeunes, auprès duquels j’ai été pendant près de quinze ans » avouait-il au moment de sa nomination comme évêque de Pamiers.

Au cours de l’année 2000-2001, il participe à l’Institut de formation des éducateurs du clergé et, au terme de ce parcours, reçoit sa première nomination de curé pour la paroisse de Saint-Paul de Mireuil dans un quartier populaire de l’agglomération rochelaise (2001-2003) : « j’ai appréhendé la proximité, l’écoute et l’attention aux problèmes des fidèles d’une manière différente, surtout en étant attentif aux problèmes de chacun », se souvient-il. « Cela m’a invité à approfondir mon regard sur les personne et à instaurer un dialogue avec d’autres communautés, comme les musulmans ».

Responsable diocésain du Service des vocations depuis 1996, il assurera la responsabilité de la pastorale des vocations pour la province ecclésiastique de Poitiers de 2001 à 2008. Nommé vicaire épiscopal en 2004, Mgr Bernard Housset le nommera vicaire général du diocèse de La Rochelle et Saintes en 2008.

Quelques mois plus tard, le pape Benoît XVI le nomme évêque de Pamiers, en Ariège, où il succède à Mgr Marcel Perrier et, le 15 mai 2009 il est ordonné en la cathédrale de Mirepoix.

Au sein de la conférence des évêques, comme Mgr Mouisse, il est membre du Conseil pour les mouvements et associations de fidèles.

Après cinq ans d’épiscopat en terre ariègeoise, le pape François lui confie aujourd’hui la mission de guider l’église du Périgord. Le mercredi 18 juin 2014, il est nommé évêque de Périgueux et Sarlat… »

  

La paroisse Notre-Dame-des-Hauts-de-l’Isle

  • Son périmètre

C’est dans le contexte évoqué plus haut que fut créée en 1998 la paroisse Notre-Dame des Hauts de l’Isle. Son périmètre fut calé sur celui d’une ancienne structure que l’on dénommait « doyenné des Hauts de l’Isle », instituée en 1968, dont elle reprit le nom, et auquel on substitua le « doyenné du Haut-Périgord ».

Avec Thiviers pour centre, les 25 autres communes inclues dans la paroisse Notre-Dame-des-Hauts-de-l’Isle sont : Chalais, Corgnac-sur-l’Isle, Eyzerac, Firbeix, Jumilhac-le-Grand, La-Chapelle-Faucher, La-Coquille, Lempzours, Mialet, Nantheuil, Nanthiat, Saint-Jean-de-Côle, Saint-Jory-de-Chalais, Saint-Martin-de-Fressengeas, Saint-Paul-la-Roche, Saint-Pierre-de-Côle, Saint-Pierre-de-Frugie, Saint-Priest-les-Fougères, Saint-Romain et Saint-Clément, Saint-Saud-Lacoussière, Saint-Sulpice d’Excideuil, Sarrazac, Thiviers, Vaunac, Villars.

En chiffres, au 1er janvier 2014, sur une population totale de 428651 personnes en Périgord, 16717 habitent dans la paroisse, selon les dernières statistiques disponibles.

Il paraît intéressant de souligner que ce périmètre épouse sensiblement celui attribué avant la Révolution à l’ancien archiprêtré dont Thiviers fut le siège. Il comprenait outre l’église de Thiviers, celles de : Nantheuil, Eyzerat, Nonthiat, Saint-Paul_le-Roche, Chalais, Saint-Jory-de-Chalais, Mialet, Jumilhac-le-Grand, Chalusset, Saint-Priest-les-Fougères, Sainte-Marie et Saint-Pierre-de-Frugie, Corgnac, Savignac, Saint-Sulpice-d’Excideuil, Sorges, Sarrazac, Saint-Jory_Lasbloux, Saint-Front-d’Alemps, Firbeix, Saint-Saud Lacoussière, Saint-Germain-de-Près, Sarliac, Saint-Aviti, monastère de Peyrouse, abbaye de Ligeux, église de Pont-Firmier[1].

À cette époque le diocèse comportait 16 archiprêtrés sous l’inspection de 7 archidiacres, nommés par l’évêque, à titre inamovible.

[1]     Source : BSHAP 1874, tome I, p. 354. En italique, les églises hors du périmètre de N.D. des Hauts-de-l’Isle.

 

  • Son responsable : Abbé Pierre Lamo, qui suis-je ?

Je suis né en 1973, dans un petit village situé dans le département du Mayo-Sava appelé Mémé, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun dans une famille non chrétienne de 15 enfants. Chez ma mère, nous sommes 7 enfants vivants, dont 4 filles et 3 garçons ; et moi je suis le 5ème et l’ainé de tous les garçons. Lire la suite

 

[1]     Le concordat fut adopté par le Corps législatif Français le 8 avril 1802.

[2]     Pour évoquer sa personne, le lecteur peut se reporter à la notice Souvenons-nous de nos prêtres.

Sources principales :

– Bouet (Abbé Robert), Diocèse de Périgueux et Sarlat – Anciennes et nouvelles paroisses avec leurs titulaires 1905-2011 

Annuaire Diocésain 2017 – Diocèse de Périgueux et Sarlat

 

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