Samedi 1er juillet nous avons eu la grande joie d’assister à la profession perpétuelle de vœux de Sœur Marie Bénédicte Ramavonirina à l’église Notre-Dame de l’Assomption.

Pour solenniser cet événement important dans la vie de chrétienne de Marie-Bénédicte, notre curé, le Père Jean-François Versaveau, et la Provinciale d’Europe de la Congrégation, Soeur Guénolée Le Jollec ont prononcé les traditionnels mots de bienvenue. Mgr Philippe Mousset, évêque de Périgueux et Sarlat, présidait la cérémonie, et guidait l’impétrante dans sa profession de foi baptismale, puis dans sa profession religieuse. Notre évêque était secondé par le Père Jean-Marie Bouron, vicaire épiscopal et délégué à la vie religieuse.

Soeur Marie-Thérèse Cuoq vint expliquer à l’assistance le déroulement de la cérémonie.

C’est devant Soeur Emérentienne Ramoravelo, Supérieure Générale de la Congrégation, que Marie-Bénédicte fut invitée à prononcer ses vœux, dans une atmosphère rendue très solennelle, comme le fit en ce même lieu il y a 37 ans Sœur Jeanine Couffin, présente elle aussi ce jour.

Le lecteur l’aura compris, de nombreuses sœurs avaient fait un long voyage pour entourer la nouvelle appelée de Dieu, certaines venues du Chili, où Marie-Bénédicte effectua une partie de sa profession temporaire. D’autres vinrent de Madagascar, son pays d’origine, et de différents points de la Province Européenne. Plusieurs membres de sa famille proche, originaire de Madagascar, dont son Papa (sa Maman étant décédée) avaient tenu à l’entourer de leur présence et à lui manifester leur joie à l’annonce de son engagement définitif envers le Christ.

La suite de cette belle cérémonie fut empreinte d’un caractère festif grâce notamment à la danse des foulards interprétée, au moment de l’offertoire, par plusieurs sœurs professes temporaires.

A la suite, un cadeau fut remis à Marie-Bénédicte par Paul Paquot au nom des paroissiens reconnaissants. Cette Vierge de Bethléem établit un trait d’union avec une autre religieuse, cloîtrée, ma nièce, fille d’Yves et Armelle de Nazelle qui prononça ses premiers vœux le dimanche 23 juillet 2017 au monastère des Montsvoirons dans la communauté des Sœurs de Bethléem.

 

Témoignage de Sœur Marie Bénédicte

Un épisode de vie de mes parents a fait que je suis née à Metz en 1972. Je suis l’aînée de quatre enfants. A la fin de leurs études, d’ingénieur en génie civil pour papa, de pharmacie pour maman, mes parents sont retournés définitivement à Madagascar avec moi. J’ai grandi dans les deux pays. Quand j’étais petite, j’ai été très intéressée sur tout ce qui se passait dans leur entreprise. En les aidant, j’ai pu repérer ce qui leur a manqué et c’est ainsi que je suis devenue à la fois programmeur en informatique et comptable. Quant à ma vocation religieuse, elle m’habitait depuis ma petite enfance. Le jour de ma confirmation a été déterminant. J’étais prête à vivre radicalement pour l’Église avec le Christ mais je ne savais pas qu’Il allait me conduire dans la vie religieuse. Sûre de l’appel du Seigneur qui est devenu pressant, j’ai frappé à la porte de la Congrégation des Sœurs du Christ en 2006. Là, l’amour a été vraiment plus fort que la peur ! En 2007, j’ai commencé mon noviciat et j’ai prononcé mes premiers vœux en 2009 à Epernon, dans le diocèse de Chartres. Après, ma vie de professe temporaire m’a conduite à Issy-les-Moulineaux pour faire des études théologiques à l’Institut catholique de Paris ; puis à Grenoble pour mener divers apostolats et enfin au Chili pour vivre une expérience internationale avec nos sœurs là-bas. J’ai eu la grande douleur de perdre subitement ma chère Maman le 7 avril 2015. Je suis à Thiviers depuis septembre 2016. Ma vie de professe temporaire a duré huit ans mais cela valait la peine. Aujourd’hui, j’ai la conviction profonde que pour en arriver là, c’est vraiment le Seigneur qui appelle…

Cette communauté est actuellement formée de quatre sœurs : Sr Ghislaine en est la responsable. Elle fait partie d’une équipe au service du catéchuménat et elle accompagne les associés des Sœurs du Christ. Par ailleurs elle est l’une des conseillères de la Province Europe de la Congrégation. Sr Monique participe à l’équipe des funérailles. Elle est aussi en proximité avec les personnes dans les différents quartiers et hameaux de nos villages, pour créer des groupes de partage afin de lutter contre l’isolement des personnes. Sr Marie-Bénédicte participe à l’accueil et au secrétariat de la paroisse, ainsi qu’à l’aumônerie de l’enseignement public. A l’échelon diocésain, Mgr l’évêque l’a appelée pour faire partie d’une équipe « mission du monde rural » qu’elle a rejoint depuis mars dernier. Sr Marie Élise « participe à la mission de sa communauté selon ses possibilités dans la prière et le travail, en santé comme en maladie » (C° n°10).

Les Sœurs du Christ – Union Mysterium Christi, (bref historique 1)

Les Sœurs occupent à Thiviers, au 4 rue Bertrand de Born, une maison qui jouxte l’ancien couvent Saint-Paul, fondé en 1878 par Madame et Mademoiselle Faure, la veuve et la fille d’un avocat thibérien, afin de créer un orphelinat ainsi qu’un établissement d’enseignement. Pour les aider dans leur œuvre, elles firent appel aux Religieuses du Saint Coeur de Marie qui furent présentes jusqu’au début du siècle précédent. Elles durent se retirer par suite de l’interdiction des congrégations issue de la loi de 1901 sur les associations. Elles furent remplacées par la suite par les Sœurs de Lavaur. Après avoir été orphelinat et pension pour les jeunes filles en cours de scolarisation dans un établissement voisin, le couvent devint un centre médico-social. Il fut cédé en 1991 à l’association Partage que créa Maurice Pagat pour venir en aide aux chômeurs ; il est en mains privées depuis 2012 et demeure fermé depuis.  Les Sœurs du Christ sont issues de l’union de plusieurs congrégations, proclamée le 27 décembre 1976, au rang desquelles figurent les Religieuses de la Croix de Saint-Quentin, les Filles de la Croix de Paris, les Sœurs de la Croix du Puy, les filles de la Croix de Marchienne (Belgique), les Sœurs de la Nativité de Notre Seigneur de Villeneuve-lès-Avignon, les Sœurs de la Providence de Corenc (Isère), les Sœurs du Christ-Roi d’Ablon, et depuis 1987 les Sœurs de Lavaur, qui les précédèrent à Thiviers. Bien qu’âgée d’à peine plus de 40 ans, cette congrégation a des racines bien plus anciennes issues des communautés qu’elle a rassemblées, les premières ayant vu le jour en 1625. « Sœurs du Christ, ce nom est pour nous l’expression de l’amour qui nous unit au Christ et par Lui au Père et à nos frères » (Constitution 4).

Cette Congrégation est aujourd’hui implantée non seulement en Europe (Angleterre, France, Belgique, Italie, réunies au sein de la « Province européenne »), mais aussi en Afrique (Cameroun, Madagascar depuis 60 ans) et en Amérique (Chili), comme le commande sa volonté d’assurer son internationalité.

La première Supérieure générale élue pour cette fonction fut Sœur Thérèse de Larminat.

1 Source principale Sœur du Christ- Union Mysterium Christi, Naître et renaître.

(1931-1992), dont on rappellera simplement qu’elle est née à Limoges, où ses parents s’étaient mariés en 1928, sa mère étant originaire de la Jonchère, petite cité voisine.

Xavier Soulange -Teissier, le 9 août 2017