Les portes de la crèche de Bethléem se sont doucement refermées jusqu’à l’an prochain. Les lumières de la fête du réveillon sont éteintes.  En ce début d’année 2017 il est encore temps de se souhaiter de bonnes choses car il faut partir et se mettre en marche avec courage et confiance sur les chemins nouveaux de notre existence.

Le maître mot du temps de l’Avent est : veiller. Le dictionnaire en donne trois définitions : « s’abstenir de dormir, être en service, être prêt à parer à certaines éventualités ». Le veilleur est celui qui, malgré la fatigue, scrute des signes fugaces mais annonciateurs. Sommes-nous engourdis comme le matin en hiver ou sommes-nous prêts pour le réveil du printemps.

Le Christ est né, nous l’avons célébré, mais maintenant il nous demande de le suivre. Veiller ce n’est pas rester inactif mais se bouger pour hâter la venue d’un monde plus juste avec Jésus-Christ.

L’avenir s’annonce chargé dans notre actualité, nous ne reviendrons pas en arrière. Mais nous porterons nos engagements de chrétiens avec conviction et lucidité selon nos responsabilités dans notre travail, la vie de famille, la vie paroissiale. Il y a ceux qui auront loupé le rendez-vous de la rencontre avec Dieu et ceux qui se sont mis en route à la lumière de la foi.

Le désir du temps de Noël se déploie maintenant dans la richesse des signes et de la parole du Christ qui rassemble ses amis.

Que ce temps qui nous conduit vers Pâques nous recentre sur l’essentiel : faire advenir le Royaume là où nous sommes, avec nos moyens et nos talents que Dieu nous a confiés. L’enfant de la crèche est le même que celui de la croix. Et c’est dans cette humanité incarnée par le Fils de Dieu que notre vie s’accomplit. Abbé Versaveau