En ce jour du 1er mai

Source : Site d’Aleteia : https://fr.aleteia.org

Télétravailleurs, trois bonnes raisons de vous confier à saint Joseph Artisan

HOLY FAMILY

Zvonimir Atletic | Shutterstock
 
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Cette pandémie bouscule fortement nos vies professionnelles. C’est l’occasion de demander à saint Joseph de nous aider à faire face à tous ces changements.

Cette année, la fête de saint Joseph Artisan résonne particulièrement pour des millions de personnes à travers le monde, bien obligées de travailler depuis leur domicile. Pour la plupart, cette nouvelle configuration fait apparaître des défis imprévus qu’il faut surmonter tant bien que mal : se familiariser avec de nouveaux outils technologiques, se passer de choses qui sont restées au bureau, aménager un espace de travail dans la maison, télétravailler tout en gérant la scolarité des enfants, et plus largement, trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie de famille…

Alors que nous tentons de nous adapter à cette nouvelle façon de vivre, nous pouvons nous appuyer à la fois sur l’exemple et sur l’intercession de saint Joseph, qui seront d’un grand soutien en cette période inédite que nous traversons. Ceci pour au moins trois bonnes raisons.

 

vivre la situation avec bonne volonté

Les Écritures nous disent que Jésus était un homme juste – de ceux qui, comme le dit le Psaume 1, « se plaisent dans la loi du Seigneur ». Alors premièrement, il est question de se plaire dans la loi du Seigneur. C’est à dire accepter la volonté de Dieu de bonne grâce plutôt qu’à contrecœur. Comme télétravailleurs à plein temps, notre première mission est d’aborder cette situation que l’épidémie nous impose avec bonne volonté plutôt qu’avec des pieds de plomb.

 

Nous savons, grâce à notre foi, que Dieu nous soumet à ces épreuves en vue de notre sanctification. Joseph aussi dut accepter de nombreux imprévus de la part de Dieu : la grossesse de Marie, la colère d’Hérode, la fuite en Égypte… Saint Joseph accomplit alors fidèlement la volonté divine malgré les difficultés, les incertitudes, les peurs. Alors que nous traversons actuellement une période pleine d’inconnues, nous pouvons nous appuyer sur son exemple de confiance et de foi. 

 

montrer l’exemple à ses enfants

Deuxièmement, l’atelier de Joseph, charpentier aux moyens modestes, devait probablement se trouver chez lui. Ainsi, l’homme le plus proche de Jésus dut travailler avec sa femme et son fils dans les parages, tout comme nous le faisons aujourd’hui. Tout porte à croire qu’à cette époque, le père transmettait son savoir-faire à son fils afin qu’il puisse le perpétuer à son tour une fois adulte. De même que l’enfant Jésus apprit à travailler avec son père, nous avons une occasion, peut-être unique, de montrer à nos enfants comment nous travaillons.

Évidemment, il est certainement plus simple d’apprendre à un enfant à construire quelque chose de ses mains que de le faire participer à une visioconférence. Quoi qu’il en soit, nous pouvons nous inspirer du caractère vertueux de Joseph en montrant à nos enfants que nous nous investissons dans notre travail. Par exemple, ne serait-ce que le fait de mettre une tenue convenable pour travailler leur montre l’importance d’une apparence soignée, et leur enseigne le goût de l’effort. 

 

se sanctifier par le travail

Troisièmement, en ayant à l’esprit que le pape Pie XII institua cette fête en 1955 afin de nous rappeler que le travail est un moyen pour Dieu de nous rendre saints, nous pouvons associer notre nouvelle réalité du télétravail à une autre de nos nouvelles réalités : la transformation de nos foyers, en l’absence de messes publiques, en églises domestiques où nous louons le Seigneur. Au lieu de dissocier le travail du foyer, tous deux constituent actuellement des moyens par lesquels Dieu vient sanctifier nos vies. 

Après le temps consacré à la formation de Jésus dans l’atelier familial, Joseph lui enseignait la Torah et les Psaumes sous le même toit. Les difficultés qu’impliquaient le travail telles que la fatigue, la frustration ou encore un sentiment d’échec, devaient sans aucun doute avoir un impact sur la façon dont était ensuite vécue la méditation des Écritures. Nous savons bien, en effet, à quel point notre travail peut parfois venir parasiter nos moments de prière. Mais si nous envisageons travail et prière comme des voies complémentaires vers la sainteté, nous pouvons mieux saisir la singularité du plan de Dieu pour nous, qui ne dépend pas d’un lieu ou d’une tâche en particulier. 

Les défis que le télétravail a fait émerger peuvent parfois sembler insurmontables, mais avec saint Joseph comme guide, l’insurmontable devient une voie de sanctification. Alors que nous abordons cette fête de saint Joseph l’artisan sous un nouvel angle, prions avec l’Église toute entière : 

Ô Dieu, Créateur de toutes choses, toi qui instauras pour l’humanité la loi du travail, permets qu’en suivant l’exemple de saint Joseph et sous son patronage, nous puissions accomplir les ouvrages que Tu nous as assignés et ainsi obtenir les récompenses que Tu promets. 

 

A l’heure des sombres perspectives sur l’emploi, une prière à saint Joseph Artisan

Sources :

– https://fr.aleteia.org/cp1/2020/04/30/a-lheure-des-sombres-perspectives-sur-lemploi-une-priere-a-saint-joseph-artisan/

– Anna Ashkova  | 30 avril 2020

Si comme de nombreuses personnes dont l’emploi est menacé par la pandémie, si vous redoutez de ne pas retrouver du travail après le déconfinement, priez saint Joseph Artisan, fêté ce 1er mai. 

Comme chaque année, le mois de mai s’ouvre par la « fête du travail ». Mais cette année, cette fête sera terne pour de nombreuses personnes qui ont perdu leur emploi à cause de la crise causée par le covid-19. Elles pourront toutefois se confier à saint Joseph Artisan, à qui le pape Pie XII a voulu consacrer le 1er mai dès 1955. À tous ceux qui travaillent ou sont à la recherche d’emploi, le pape a offert, comme modèle et comme protecteur, celui dont la vie a consisté essentiellement à accomplir humblement, silencieusement et probablement joyeusement, son travail de charpentier et de père de famille.

Voici une prière à saint Joseph, composée par père Yannik Bonnet (1933-2018). Elle sera très utile pour ceux qui cherchent du travail ou qui ont peur pour leur avenir professionnel après le déconfinement :

Glorieux Saint-Joseph,

ta mission de gardien du Rédempteur

et de protecteur de la Vierge Marie

a fait de toi le responsable de la Sainte Famille

et l’intendant de sa vie économique.

Par trois fois,

ton obéissance à la volonté divine

t’a obligé à changer rapidement de lieu d’habitation

et donc à perdre contact avec la population

qui te fournissait du travail.

Par trois fois,

à Bethléem, en Egypte et lors de ton retour en Galilée,

tu as été contraint de rechercher de nouveaux chantiers

pour ton artisanat de menuisier charpentier.

Saint-Joseph,

tu as toujours gardé confiance en la Providence

et demandé son aide.

Aujourd’hui je suis moi-même en recherche de travail,

salarié ou indépendant, et je fais appel à toi,

puissant intercesseur, pour que tu sois mon avocat auprès de ton Fils,

avec le concours de ton épouse,

pour m’aider à retrouver les moyens de vivre par mon labeur.

Apprends-moi à être actif dans mes recherches,

ouvert aux opportunités, clair dans mes relations,

mesuré dans mes demandes

et résolu à remplir toutes mes obligations.

Saint-Joseph de Bon Espoir,

prie pour moi, protège moi,

guide moi et garde moi dans l’espérance. Amen

 

Quand la fête du travail nous invite à « prendre soin du monde »

Sources :

Le 1er mai prend un relief particulier cette année : privé de travail ou non, nous réapprenons que les hommes ont été créés pour se mettre au service les uns les autres.

Cette année, la fête du travail nous invite à considérer des réalités et des aspects que la crise du coronavirus a mis en évidence : le monde compte un grand nombre de personnes de bonne volonté ; le progrès doit aller de pair avec une maîtrise respectueuse de la nature ; nous dépendons les uns des autres ; nous sommes vulnérables et une société, pour être humaine, doit être solidaire.

Travailler pour autrui

Dans la réponse à la pandémie, ce sont les professionnels du soin à la personne qui se distinguent avant tout. Les mots liés aux « soins » font les gros titres : accompagner, pleurer, protéger, écouter… Cette situation nous fait réfléchir au « pour quoi » et au « jusqu’où » de tout travail. D’une certaine manière, nous comprenons mieux que le service est l’âme de la société, ce qui donne un sens au travail

Le travail est plus qu’un besoin ou un produit. Le livre des Saintes Écritures qui retrace les origines de l’humanité souligne que Dieu a créé l’homme « pour travailler » et pour prendre soin du monde (Gn 2, 15). Le travail n’est pas une punition, mais la situation naturelle de l’être humain dans l’univers. En travaillant, nous établissons une relation avec Dieu et avec les autres, et chacun peut mieux se développer en tant que personne. 

 

Intégrer le sens du service

Face à la pandémie, la réaction exemplaire de tant de professionnels, croyants ou non, a montré cette dimension du service et nous aide à penser que le destinataire final de toute tâche ou profession est quelqu’un qui a un nom et un prénom, quelqu’un qui a une dignité inaliénable.

Tout travail noble peut, en fin de compte, être réorienté vers la tâche de « prendre soin des gens ».

Tout travail noble peut, en fin de compte, être réorienté vers la tâche de « prendre soin des gens ». Lorsque nous essayons de bien travailler, en étant ouverts aux autres, notre travail, tout travail, acquiert un sens complètement nouveau et peut devenir un chemin de rencontre avec Dieu. Cela fait beaucoup de bien d’intégrer dans le travail, même le plus routinier, la considération de la personne, c’est-à-dire du service, qui va au-delà de ce pour quoi on est payé. 

Témoigner de l’Évangile

Comme déjà aux premiers temps du christianisme, tout le monde perçoit fortement aujourd’hui le potentiel de chaque croyant laïc qui cherche à témoigner de l’Évangile, aux côtés de ses collègues, partageant passion professionnelle, engagement et humanité au milieu des souffrances causées par la pandémie et l’incertitude de l’avenir.

Chaque chrétien est « Église » et, malgré ses propres limites, en union avec Jésus-Christ, il peut apporter l’amour de Dieu « dans le courant circulatoire de la société », selon une image de saint Josémaria Escriva, qui a prêché le message de sainteté dans le travail professionnel. Par notre travail et notre service, nous pouvons aussi la rendre présente à l’attention de chacun. 

Que ce 1er mai nous conduise à espérer que la liberté retrouvée à l’issue du confinement soit vraiment une liberté « au service des autres.

La célébration du 1er mai est également aujourd’hui une préoccupation pour l’avenir, pour la précarité de l’emploi à court ou moyen terme. Nous, catholiques, avons recours avec une force particulière à l’intercession de saint Joseph artisan. Nous luis demandons que personne ne perde espoir, que nous sachions nous adapter à la nouvelle réalité, qu’il éclaire ceux qui doivent prendre des décisions et qu’il nous aide à comprendre que le travail est pour la personne et non l’inverse.

Dans les mois ou les années à venir, il sera important de « se souvenir » de ce que nous avons vécu, comme l’a demandé le pape François, et de se rappeler que « nous avons réalisé que nous étions tous dans la même barque, tous fragiles et désorientés ; mais, en même temps, tous importants et nécessaires, tous appelés à ramer ensemble ». Que ce 1er mai nous conduise à espérer que la liberté retrouvée à l’issue du confinement soit vraiment une liberté « au service des autres ». Nous accomplirons alors notre travail, puisque c’est le plan de Dieu depuis le commencement, en prenant soin du monde, et en premier lieu des personnes qui y vivent.